VEDEL LE REBELLE, de Daurat à Dora une vie d’exception.
Si vous avez aimé ‘Le pilote oublié’, vous allez adorer ‘Vedel le rebelle’. Car, comme ceux qui n’ont jamais lu le livre de mémoires de Gaston Vedel, vous allez découvrir, par le texte, mais aussi beaucoup par les images d’archives, la vie d’exception de ce héros. L’histoire nous amène jusqu’en Éthiopie, avec le couronnement d’Haïlé Sélassié, mais aussi pendant la guerre civile espagnole, avec des révélations sur le rôle d’Air France. Et puis la vie de l’armée de l’Ombre et celle des camps de concentration.
Vedel avait connu six mois de tranchées au front en 1918, avant de devenir pilote instructeur dans l’Armée. En 1923 il intégrait les Lignes aériennes Latécoère, mais était licencié deux ans plus tard par Daurat. Renouant avec l’aviation après des années de galère, il devenait fondateur de l’école d’aviation de l’empereur Haïlé Sélassié en Éthiopie, puis chef d’escale d’Air France à Barcelone en pleine guerre civile.
La seconde guerre mondiale le surprenait au Moyen-Orient, après avoir géré l’escale de Tunis. Avec son épouse, il décidait de rejoindre la France combattante du général de Gaulle dès 1940, créant un réseau de résistance dans le Sud-Ouest de la France. Allié à son alter-ego Brutus, son réseau de renseignement devint si efficace qu’il s’attira les foudres de la Gestapo. Sa femme arrêtée à leur domicile, ce fut son tour un an plus tard, après une traque impitoyable l’obligeant à souvent changer d’identité et d’aspect.
Déporté à Buchenwald, puis à Dora, manquant de peu de passer au four crématoire, il était sauvé, bien que cobaye, par un médecin déporté polonais.
Rapatrié après la libération du camp par les Américains, il monta alors une expédition illégale pour faire récupérer sa femme, toujours retenue au camp de Bergen-Belsen par les Britanniques, du fait de son état de faiblesse et en proie au typhus.
Après-guerre, renouant avec l’aviation il créait Air Atlas, l’ancêtre de Royal Air Maroc.
Les plus grandes décorations françaises ont honoré Gaston Vedel, dont la croix de la Libération, faisant de lui un des 1 038 compagnons de la Libération.
Vingt ans après être revenu de Dora, il allait retrouver Daurat…
L’ouvrage a pu être réalisé grâce à la coopération de Jean-Pierre Gaubert, ayant connu et accompagné Gaston Vedel dans ses vingt dernières années, et dont il nous a légué les archives, constituées de deux énormes classeurs remplis des photos et de documents personnels du héros. Grâce aussi aux recherches de l’ami Jean Fornal, et d’autres sympathiques contributions comme celle du blogueur Michel Barrière (crezan.net).
Ceux qui ont lu ‘Le pilote oublié’ seront étonnés des révélations apportées dans ‘Vedel le rebelle’ et surtout pourront découvrir le contexte des événements et les illustrations absolument inédites (plus de deux cents, dont 45 photos où figure Vedel).
Un livre passionnant, tout autant que fut exceptionnelle la vie de Gaston Vedel.